Le pétrole reprend son souffle, en nette baisse sur la semaine
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 70,83 dollars à Londres, en hausse de 8 cents par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de juin gagnait 15 cents à 61,96 dollars.
"Malgré l'annulation des exemptions américaines aux sanctions sur le pétrole iranien la semaine dernière, les prix fondent avec la montée des stocks américains, qui sont à leur plus haut depuis 2017", a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Le marché s'était en effet focalisé fin avril sur l'Iran, quand Washington avait décidé d'arrêter d'exempter certains importateurs de brut iranien de sanctions dans le but explicite de réduire les exportations de Téhéran à zéro.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial et rival géopolitique de l'Iran, a annoncé être prêt à compenser les pertes pour les acheteurs de brut en augmentant ses extractions, tout en restant dans le cadre de l'accord de limitation fixé fin décembre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires.
"L'Iran est membre de l'OPEP uniquement pour protéger ses intérêts, et si certains membres de l'OPEP veulent mettre en danger l'Iran, nous n'hésiterons pas à leur répondre", a répliqué jeudi soir le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, selon l'agence de presse du ministère iranien Shana.
Après avoir rencontré le secrétaire général de l'OPEP, il affirme lui avoir dit "que l'OPEP est menacée par la politique unilatérale de certains de ses membres et que l'Organisation allait probablement s'effondrer".
"Même avec des pertes importantes en Iran et au Venezuela, l'OPEP et ses partenaires doivent continuer de limiter leur production pour garder le marché à l'équilibre", a prévenu Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
L'offre reste en effet très abondante aux États-Unis, comme l'a illustré le bond des stocks américains de près de 10 millions de barils la semaine dernière, tandis que la production américaine a battu son record pour s'établir à 12,3 millions de barils par jour.
(c) AwP