Le pétrole s'affaisse sous le poids des stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 71,37 dollars à Londres, en baisse de 81 cents par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de juin cédait 75 cents à 62,85 dollars.
La production des États-Unis a quant à elle atteint un nouveau record, à 12,3 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, confirmant la place de premier producteur mondial du pays.
Vu la quantité de pétrole arrivée sur le marché américain, "l'ampleur de la baisse des prix est marginale" et le recul aurait pu être bien plus marqué, a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Le marché garde en effet un oeil sur les autres producteurs, notamment l'Iran, sous le coup de sanctions américaines dont plus aucun importateur n'est exempté.
Quant au Venezuela, l'opposant Juan Guaido a appelé mercredi à une grève générale et à une poursuite des manifestations dans l'espoir de chasser du pouvoir le président Nicolas Maduro, lequel a promis de châtier les "traîtres" responsables du soulèvement militaire raté de mardi.
Le marché se tourne donc vers l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont le secrétaire général, Mohammed Barkindo, a promis jeudi de "faire en sorte d'éviter toute crise énergétique".
Le futur de cet accord, pour l'instant prévu pour durer jusqu'à la fin du premier semestre 2019, devrait être décidé lors d'une réunion à Vienne fin juin.
"Nous savons que, selon le ministre saoudien de l'Energie (Khaled al-Faleh), l'OPEP va se baser sur les réserves de l'OCDE pour décider de sa stratégie fin juin", a rappelé Tamas Varga, analyste chez PVM, qui voit dans le bond des stocks américains un possible signal que le pacte sera renouvelé.
(c) AwP