Les cours du pétrole divergent après le bond des stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a fini à 72,18 dollars à Londres, en hausse de 12 cents par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de juin a cédé 31 cents à 63,60 dollars.
"Un recul de l'activité des raffineries et une hausse des importations ont participé à cette forte progression" des stocks, a indiqué Matt Smith de ClipperData.
Les raffineries ont fonctionné en moyenne à 89,2% de leurs capacités, contre 90,1% la semaine précédente et les importations sont quant à elles passées de 7,15 millions de barils par jour (mbj) à 7,41 mbj.
Mais le cours à New York n'a pas beaucoup chuté mercredi dans la mesure où les marchés avaient déjà été un peu prévenus mardi soir: l'American Petroleum Institute, un organisme qui publie des statistiques moins suivies, avait fait état d'une hausse de 6,81 millions de barils.
Les réserves stratégiques américaines, qui n'avaient pratiquement pas bougé depuis six mois, ont quant à elles diminué de 500.000 barils. Cet élément a aggravé la perception négative du rapport par les investisseurs, a souligné Matt Smith, car davantage de barils se retrouvent sur le marché.
Hors des États-Unis, la situation au Venezuela reste tendue, mais l'opposant Juan Guaido a échoué à rallier la majorité des militaires mardi, tout en appelant à poursuivre les manifestations.
Les analystes étaient par ailleurs partagés sur la position du ministre saoudien de l'énergie qui a promis de compenser la baisse des exportations iraniennes avec le durcissement des sanctions américaines, mais reste flou sur les détails.
"Il nous semble que le ministre ne veut pas voir de bond dans les prix du brut" car cela pèserait sur la demande mondiale, a commenté Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
(c) AwP