Sanctions contre l'Iran: Moscou n'augmentera pas sa production de pétrole
Les prix du pétrole ont flambé ces derniers jours, tutoyant la barre des 75 dollars pour la première fois depuis six mois, après que les États-Unis ont annoncé lundi l'annulation des exemptions américaines qui permettaient à certains pays, comme la Chine et l'Inde, d'importer du brut iranien malgré des sanctions de Washington.
Le président américain, Donald Trump, a assuré que d'autres pays, comme l'Arabie saoudite, prendraient le relais afin de compenser la fermeture du robinet iranien.
En marge d'un sommet à Pékin, Vladimir Poutine a abondé dans le même sens.
"Nous produisons actuellement 1,5 million de barils de pétrole par jour. Et nous pouvons en produire davantage. Nous avons un potentiel colossal. Mais nous avons un accord avec l'OPEP prévoyant de maintenir la production à un certain niveau. Et cet accord reste en vigueur jusqu'en juillet", a indiqué M. Poutine lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet des Nouvelles routes de la soie à Pékin.
Le chef de l'Etat russe a toutefois assuré que son pays était "prêt à satisfaire les besoins non seulement de la Chine mais de tous (ses) partenaires dans le monde entier".
"Les restrictions américaines à l'égard de l'Iran doivent entrer en vigueur, elles, début mai. Et je n'imagine pas comment sera la réaction du marché énergétique mondial à cela", a-t-il remarqué.
"Aucun de nos partenaires, y compris l'Arabie saoudite, ne renonce à nos accords dans le cadre de l'OPEP", a assuré le président russe.
(c) AwP