Chevron affecté au 1er trimestre par des prix bas du pétrole
Le groupe californien a tenu à mettre en avant la hausse de 6,7% de sa production d'hydrocarbures, ressortie à 3,04 millions de barils de pétrole par jour au 31 mars, grâce aux gisements du bassin permien (Texas) et de gaz naturel liquéfié (GNL) en Australie.
Le bénéfice net trimestriel a certes plongé de 27,1%, à 2,65 milliards de dollars, mais ceci s'est traduit par un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 1,39 dollar, supérieur au 1,30 dollar attendu en moyenne par les analystes.
"Les résultats du premier trimestre ont décliné, principalement à cause de faibles prix du pétrole et des marges faibles dans +l'aval+ et la chimie", a commenté Michael Wirth, le PDG, cité dans le communiqué.
Les prix de l'or noir ont évolué aux alentours de 55 dollars au premier trimestre, soit près de 8 dollars de moins qu'à la même période en 2018.
Les marges dans les raffineries pâtissent, elles, des coûts de maintenance élevés: le bénéfice opérationnel de "l'aval" (raffineries) a ainsi fondu de 65,4% en un an.
Chevron n'a en revanche pas dit vendredi s'il comptait surenchérir pour l'emporter dans la bataille pour le contrôle de son compatriote Anadarko, spécialiste de gaz naturel devenu une des ressources les plus prisées par les majors au moment où la lutte contre le changement climatique a rendu les énergies fossiles indésirables.
Début avril, Chevron avait trouvé un accord avec Anadarko pour l'acquérir pour 33 milliards de dollars mais lundi Occidental Petroleum a fait une contre-offre non sollicitée estimée à 38 milliards, dette non comprise pour les deux.
La bataille pour Anadarko traduit la volonté des géants américains d'investir massivement dans le nouvel eldorado du secteur: la région du bassin permien, qui s'étend de l'ouest du Texas au sud-est du Nouveau Mexique.
Cette zone abrite les principales réserves américaines et est devenue officiellement il y a quelques semaines le champ le plus prolifique au monde devant le bassin saoudien Ghawar avec des extractions de 4,1 millions de barils par jour (mbj) en mars d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
(c) AwP