Le pétrole recule, privilégie la production russe aux stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 71,62 dollars à Londres, en baisse de 10 cents par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de mai a cédé 29 cents à 63,76 dollars.
"Ce rapport reflète un retour à la normale sur le port de Houston", l'un des deux principaux ports d'exportation de pétrole brut du pays avec celui de Corpus Christi également au Texas, a réagi Phil Flynn de Price Futures Group.
Ce port a connu des perturbations durant plusieurs semaines après un incendie fin mars dans un complexe pétrochimique, qui a engendré un blocage des exportations et par conséquent une accumulation des réserves, à présent en train d'être résorbée.
Les courtiers se sont toutefois plutôt focalisés sur l'avenir d'un accord pétrolier entre l'OPEP et ses partenaires, principalement la Russie.
Celle-ci "envisage d'augmenter sa production à l'issue de la date limite de son accord avec l'OPEP fin juin, sans prolonger ses coupes", a expliqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Un responsable de la branche pétrolière du géant russe de l'énergie Gazprom estime que l'accord ne sera pas renouvelé au second semestre, selon l'agence Reuters. Une information qui va dans le sens d'échos dans la presse la semaine dernière selon lesquels le président russe Vladimir Poutine ne souhaite pas le prolonger.
"Rien n'est sûr, mais clairement, la Russie traîne des pieds pour un renouvellement au-delà de la date limite de juin", a résumé Stephen Brennock, analyste de PVM.
(c) AwP