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Hésitations dans un marché nerveux après sa forte baisse de la veille

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole hésitaient jeudi lors d'échanges européens, tentant de rebondir après leur nette chute de la veille, dans un marché volatil où pesaient toujours les inquiétudes sur la solidité de la reprise économique américaine et la crise de la dette en Grèce.

Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, valait 113,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 62 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Le contrat du Brent pour livraison en juillet, arrivé à expiration, avait terminé mercredi à 117,10 dollars, ayant chuté de 3,06 dollars sur la séance.

Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet cédait 16 cents à 94,65 dollars. Il avait dégringolé de 4,56 dollars mercredi, tombant en séance à son plus faible niveau depuis fin février.

En dépit d'achats à bon compte en cours d'échanges asiatiques, les prix du baril peinaient à se ressaisir dans un marché où les craintes sur la solidité de l'économie aux Etats-Unis et les incertitudes financières de la zone euro entretenaient les inquiétudes sur les perspectives de la demande mondiale.

Etant donné l'aggravation de la crise grecque, l'aversion des investisseurs pour les actifs jugés risqués devrait rester élevée, et cela entraîne une pression à la baisse sur les prix du pétrole, soulignaient les analystes de Commerzbank.

L'inquiétude des marchés était exacerbée par l'absence de consensus entre les ministres des Finances de la zone euro sur une nouvelle aide à la Grèce, incapable de se financer elle-même, alors que la crise sociale et politique s'accentue dans le pays, marquée par des manifestations violentes à Athènes.

La crise grecque a été un déclencheur de la forte baisse des cours (mercredi), mais une raison plus profonde de cette chute est que les prix évoluaient à des niveaux bien trop élevés par rapport aux fondamentaux économiques des pays consommateurs, poursuivait Commerzbank.

Aux Etats-Unis, premier pays consommateur d'or noir dans le monde, des indicateurs publiés mercredi ont alimenté les inquiétudes des opérateurs.

Ainsi, l'activité industrielle dans la région de New York, mesurée par l'indice Empire State, a brutalement chuté en mai, tandis que l'inflation reste élevée.

La tendance baissière du marché à court terme ne devrait pas s'enrayer, en dépit des craintes persistantes sur le front de l'offre. En l'absence d'une amélioration de la situation géopolitique (dans le monde arabe, ndlr), les échanges vont probablement continuer à se calquer sur les indicateurs macroéconomiques et le dollar, avertissait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.

Le fort renchérissement du dollar, face à un euro plombé par la crise grecque, rendait encore moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine.

De son côté, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a rappelé jeudi que la demande asiatique restait extrêmement robuste, relevant de 100'000 barils par jour sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2011, en raison d'une reprise de la consommation de gasoil en Inde et en Chine.



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