L'AIE reconnaît que la demande en pétrole risque d'être plus faible que prévu
Ses estimations de hausse de la demande ont été confirmées à 1,3 million de barils par jour (mb/j) et 1,4 mb/j pour 2018 et 2019 respectivement, indique-t-elle dans son rapport mensuel sur le pétrole.
La demande mondiale devrait ainsi passer le cap symbolique des 100 mb/j cette année, avec une prévision à 100,6 mb/j après 99,2 mb/j l'an dernier.
L'AIE admet toutefois que "les risques sont aujourd'hui à la baisse".
Le contexte économique est en effet moins porteur pour la demande, avec une croissance mondiale qui ralentit et des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) qui viennent d'être abaissées pour cette année.
"Clairement, des prix du pétrole à 70 dollars le baril pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. sont moins confortables pour les consommateurs qu'ils ne l'étaient au début de l'année", souligne aussi l'agence. Des prix plus élevés ont tendance à peser sur le demande.
Cette progression récente des cours fait suite à la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, notamment la Russie, de limiter volontairement leur production.
L'OPEP a ainsi pompé 534'000 barils par jour de moins en mars, une chute spectaculaire causée par la forte discipline de l'Arabie saoudite et les déboires du Venezuela, selon un rapport publié mercredi par le cartel.
L'AIE est en général surtout prompte à souligner tous ces risques qui pèsent sur l'offre d'or noir. Mais même si "ces derniers mois, la résilience de la demande a reçu moins d'attention que les vicissitudes de la production, mais elle est aussi très importante", écrit-elle.
(c) AwP