L'Opep craint un engorgement et prépare le terrain à un pacte prolongé
Dans son rapport mensuel publié jeudi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) estime que la demande de ses bruts sera de 30,46 millions de barils par jour (bpj) en moyenne, 130.000 barils de moins que sa projection de février et moins que sa production actuelle.
"Même si la demande pétrolière doit augmenter à un rythme modéré en 2019, elle reste bien en deçà de la forte croissance attendue dans la prévision de l'offre hors-OPEP de cette année", écrit le cartel.
"Cela souligne la responsabilité partagée par tous les pays producteurs participant (à l'accord de réduction de la production) d'éviter une rechute du déséquilibre et de continuer à préserver la stabilité du marché pétrolier en 2019".
Selon des sources de l'OPEP, la prolongation du pacte est l'hypothèse la plus vraisemblable et la question sera évoquée en avril mais l'Arabie saoudite a dit qu'une décision définitive n'interviendrait sans doute pas avant une nouvelle réunion en juin.
La production globale de l'OPEP a diminué de 221.000 bpj en février par rapport à janvier, à 30,55 millions de bpj, conséquence de la chute de la production du Venezuela, exempté de l'encadrement mais objet de sanctions américaines, et d'une nouvelle réduction volontaire de la part de l'Arabie saoudite.
Les 11 pays de l'OPEP qui sont parties prenantes à l'accord d'encadrement l'ont respecté à hauteur de 105% en février, selon des calculs de Reuters, ce qui est plus qu'en janvier.
L'OPEP prévoit ainsi que les producteurs non membres augmenteront leur production de 2,24 millions de bpj cette année, soit 60.000 de plus qu'anticipé précédemment.
(c) Reuters