Chute surprise des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis
Lors de la semaine achevée le 8 mars, les réserves commerciales de brut ont baissé de 3,9 millions de barils pour s'établir à 449,1 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une progression de 3 millions de barils.
Le prix du baril de pétrole américain, qui s'affichait en hausse avant la publication du rapport de l'EIA, montait encore un peu plus après la publication de ces chiffres et gagnait 1,05 dollar à 57,92 dollars vers 15H00 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Non seulement on a eu une baisse non prévue et importante des stocks de brut, mais la demande pour les produits transformés dans leur ensemble s'est montrée très solide", a-t-il expliqué.
Dans le même temps "les importations ont baissé, tout comme la production", a-t-il ajouté.
"Si on ajoute à cette situation les efforts importants effectués par l'Opep (pour réduire son offre) et la chute continue de la production au Venezuela, certains courtiers commencent à devenir un peu nerveux et à se demander si l'offre peut continuer à répondre à la demande", a-t-il indiqué.
La production américaine s'est de son côté légèrement repliée après avoir atteint un record les semaines précédentes, les États-Unis extrayant en moyenne 12 millions de barils par jour (mbj).
La cadence des raffineries s'est dans le même temps stabilisée, ces dernières fonctionnant en moyenne à 87,6% de leurs capacités contre 87,5% la semaine précédente.
Demande solide
Les stocks d'essence ont pour leur part reflué de 4,6 millions de barils, soit davantage que le repli de 3 millions anticipé par les analystes.Ils sont en hausse de 0,5% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 2% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.
Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont progressé de 400.000 barils, là où les analystes prévoyaient un repli de 2 millions de barils.
Elles s'affichent en hausse de 2,5% par rapport à leur niveau d'il y a un an et en baisse de 1% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Les importations de brut se sont un peu abaissées, à 6,75 mbj contre 7 mbj la semaine précédente.
Les exportations, qui avaient atteint courant février un niveau record depuis que ces statistiques sont compilées (1991), ont quant à elles continué à reculer, à 2,55 mbj.
Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont eux reculé de 600.000 barils, pour s'établir à 46,9 millions de barils.
Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,9 mbj de produits raffinés, soit 2,2% de plus qu'à la même période l'an dernier. La demande d'essence a reculé de 2,2% tandis que celle d'autres produits distillés a crû de 3,1%.
(c) AwP