Le pétrole dopé par la chute surprise des stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,18 dollar, ou 1,8%, pour terminer à 66,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance, la référence américaine, s'est apprécié de 1,44 dollar, ou 2,6%, pour clôturer à 56,94 dollars.
"Les raffineries ont considérablement augmenté leur cadence, les exportations sont restées élevées et les importations ont spectaculairement baissé, ce qui a conduit à un plongeon des stocks de brut", a résumé Matt Smith de ClipperData.
Ces derniers ont plongé de 8,6 millions de barils par rapport à la semaine précédente, surprenant les analystes qui anticipaient en moyenne une augmentation de ces réserves.
Et ce alors même que les États-Unis n'ont jamais autant extrait d'or noir du sol, en moyenne 12,1 millions de barils par jour (mbj).
Les observateurs ont été particulièrement surpris par la baisse des importations, passées de 7,5 mbj à 5,92 mbj.
"On a eu un mélange de brouillard sur la côte du Golfe du Mexique qui a gêné les débarquements, une baisse des importations en provenance du Venezuela et surtout en provenance d'Arabie saoudite", a avancé Andrew Lebow de Commodity Research Group pour expliquer ce repli.
Les membres du cartel et d'autres grands producteurs de pétrole ont en effet commencé en janvier à mettre en oeuvre un nouvel accord de six mois visant à restreindre leurs extractions afin de stimuler les prix.
En dépit des admonestations du locataire de la Maison Blanche, le ministre saoudien de l'Energie a déclaré mercredi qu'il penchait en faveur d'une prolongation des réductions de production au second semestre 2019.
Répondant directement au tweet de M. Trump qui enjoignait l'OPEP à "garder son calme", Khaled al-Faleh a affirmé à la chaîne de télévision CNBC: "Nous gardons notre calme".
"Les 25 pays (associés à l'accord de réduction de production) adoptent une approche très lente et mesurée (...). Nous sommes intéressés, avant toute chose, à la stabilité du marché", a-t-il déclaré.
(c) AFP