Le pétrole hésite entre optimisme du marché et production américaine
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril valait 67,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 13 cents à 57,39 dollars.
"Les prix en hausse (par rapport au début de l'année) car les marchés observent les sanctions sévères des États-Unis contre le Venezuela, les efforts de l'OPEP pour réduire l'offre mondiale, et la possibilité d'une fin au conflit commercial entre la Chine et les États-Unis", a énuméré Benjamin Lu, analyste de Phillip Futures.
La tension monte en effet entre Washington et Caracas. L'opposant vénézuélien Juan Guaido se réunit lundi à Bogota avec ses alliés du Groupe de Lima, ainsi que le vice-président des États-Unis Mike Pence, afin de définir des mesures pour contraindre Nicolas Maduro à quitter le pouvoir.
Les États-Unis ont déjà imposé des sanctions contre la compagnie pétrolière nationale PDVSA qui empêchent le brut vénézuélien d'être exporté vers les raffineries du golfe du Mexique.
A l'inverse, une possible escalade des sanctions américaines contre la Chine semble avoir été évitée. A cinq jours de la date butoir, Donald Trump a levé son ultimatum sur le commerce chinois après des "progrès" dans la négociation, relançant l'espoir d'un sommet avec le président chinois pour sceller un éventuel accord.
Alors que les États-Unis sont le premier producteur et premier consommateur mondial, et que la Chine est le premier importateur mondial, ces avancées avaient tout pour galvaniser le marché du brut.
"L'optimisme du marché doit être tempéré quand on se projette au deuxième semestre", ont estimé les analystes de Goldman Sachs, qui rappellent que la construction de nouveaux oléoducs devrait permettre à l'abondante production de pétrole de schiste du bassin de Permian (Texas, États-Unis) d'être plus facilement exportée.
(c) AFP