Les cours du pétrole touchent un pic de trois mois, le commerce prend le pas sur la production américaine
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 67,12 dollars à Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance a gagné 30 cents à 57,26 dollars.
Les signes positifs ont été nombreux vendredi: le président américain Donald Trump a reçu le négociateur en chef chinois Liu He à la Maison Blanche et a affirmé qu'il y avait de "très bonnes chances" de parvenir à un accord commercial.
Par conséquent, "nous n'anticipons (ni) un plongeon de l'économie chinoise" ni de la demande mondiale de brut par effet d'entraînement, a indiqué Bart Melek de TD Securities.
De plus, les investisseurs continuaient à miser sur une poursuite de l'action énergique de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour rationner l'offre de brut sur le marché.
"Les marchés s'attendent à ce que l'Arabie saoudite et l'OPEP deviennent encore plus agressifs", a anticipé M. Melek.
L'OPEP et ses partenaires, dont la Russie, se sont engagés à limiter leurs extractions depuis début janvier.
En outre, le Venezuela et l'Iran voient leurs extractions limitées par les sanctions que Washington leur impose.
Dans ce contexte favorable aux cours du brut, le record de production quotidienne de 12 millions de barils aux États-Unis annoncé par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) jeudi continuait à être relativement ignoré par les courtiers.
Ce niveau de production "était attendu, puisque l'EIA prévoyait même dans son rapport mensuel une production moyenne de 12,1 mbj pour février", ont affirmé les analystes de Commerzbank.
"Malgré le bond de l'offre aux États-Unis, les baisses de production volontaires et involontaires de l'OPEP vont limiter la baisse des prix à court terme", ont résumé les analystes de Goldman Sachs.
(c) AFP