Les prix du pétrole divergent, proches de leur plus haut en trois mois
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril valait 66,23 dollars à Londres, en baisse de 2 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de mars gagnait 37 cents à 55,96 dollars.
"Il semblerait que les baisses de production de l'OPEP fonctionnent", a résumé Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Depuis début janvier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, doivent appliquer des limitations de production plus strictes, comme ils l'avaient promis début décembre.
Si la Russie n'a pas encore énormément réduit sa production, l'autre géant pétrolier du groupe, l'Arabie saoudite, a limité ses exportations encore plus qu'il ne l'avait annoncé et a promis de nouvelles baisses en mars.
"Il faut reconnaître qu'une partie de cette baisse n'est pas volontaire", a cependant souligné Tamas Varga, analyste chez PVM, alors que deux membres de l'OPEP, l'Iran et le Venezuela, voient leurs exportations limitées par des sanctions de Washington.
"Les craintes des marchés" sur les sanctions commerciales que s'infligent les États-Unis et la Chine "se sont apaisées", ce qui profite aux prix, a également souligné M. Wilson.
Cet optimisme du marché a par ailleurs pesé sur le dollar, valeur refuge. Cela rend le prix du baril, fixé en monnaie américaine, plus attractif pour les investisseurs utilisant d'autres devises.
Plusieurs analystes appelaient toutefois à la prudence.
"Le principal risque de baisse des prix est clairement une croissance mondiale plus faible qu'attendue, qui pèserait alors sur la croissance de la demande", ont prévenu les analystes de Société Générale.
"Le conflit commercial entre les deux plus grandes économies n'a pas été évité", a souligné pour sa part M. Varga.
(c) AFP