Le pétrole recule, lesté par l'incertitude sur les négociations Chine-USA
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé à 61,51 dollars à Londres, en baisse de 59 cents par rapport à la clôture de vendredi.
À New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie., la référence américaine, pour le contrat de mars, a cédé 31 cents pour finir à 52,41 dollars.
Du côté de l'offre, la production des États-Unis continue de battre des records, et le nombre de puits actifs a encore augmenté outre-Atlantique la semaine dernière, selon des chiffres publiés vendredi par l'entreprise de services Baker Hughes.
Toutefois, "plusieurs raffineries américaines ont été affectées par des problèmes parfois liés à la météo et cela conduit à une hausse des stocks à Cushing", où est basé le baril servant de référence aux États-Unis, a indiqué M. Lipow.
L'OPEP s'efforce pour sa part de limiter sa production, comme convenu lors de sa dernière réunion aux côtés de ses partenaires, dont la Russie, en décembre.
Les rapports de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) mercredi et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) jeudi devraient montrer dans quelle mesure les résolutions de baisse de production ont été appliquées en janvier.
Les analystes de Morgan Stanley estiment déjà que "l'OPEP a réduit ses exportations par mer de 1,3 million de barils par jour en janvier par rapport au mois précédent".
"Les sanctions contre l'Iran et le Venezuela vont affecter le marché tout au long de l'année", a prévenu le secrétaire général de l'OPEP, Mohammed Barkindo, lors d'une conférence au Caire, selon l'agence Bloomberg.
Mais l'organisation pourrait aussi être visée dans son ensemble par les États-Unis en vertu des lois anticartel. C'est ce que propose un projet de loi en cours d'examen par le Congrès américain.
Au minimum, "cette loi permettrait d'augmenter la pression sur l'OPEP et ses partenaires pour limiter leur capacité à ajuster l'offre", comme ils le font actuellement, ont commenté les analystes de JBC Energy.
Cependant, des projets de loi similaires ont systématiquement été retoqués par le passé aux États-Unis.
(c) AFP