Le pétrole recule, les efforts de l'Opep ne suffisent pas à rassurer
"Les cours du pétrole cherchent toujours à savoir quelle piste suivre", ont résumé les analystes de JBC Energy. Après une forte hausse début janvier, les prix de l'or noir se sont en effet inscrits dans une fourchette relativement étroite, avec des éléments contradictoires à absorber pour le marché.
Du côté de l'offre, la production des États-Unis continue de battre des records, et le nombre de puits actifs a encore augmenté outre-Atlantique la semaine dernière, selon des chiffres publiés vendredi par l'entreprise de services Baker Hughes.
Les rapports de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) mercredi et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) jeudi devraient montrer dans quelle mesure les résolutions de baisse de production ont été appliquées en janvier.
Les analystes de Morgan Stanley estiment déjà que "l'OPEP a réduit ses exportations par mer de 1,3 million de barils par jour en janvier par rapport au mois précédent".
Par ailleurs, deux des membres de l'OPEP, le Venezuela et l'Iran, sont sous le coup de sanctions des États-Unis.
"Les sanctions contre l'Iran et le Venezuela vont affecter le marché tout au long de l'année", a prévenu le secrétaire général de l'OPEP, Mohammed Barkindo, lors d'une conférence au Caire, selon l'agence Bloomberg.
Mais l'organisation pourrait être visée dans son ensemble par les États-Unis en vertu des lois anti-cartel. C'est ce que propose un projet de loi en cours d'examen par le Congrès américain.
Cependant, des projets de loi similaires ont systématiquement été retoqués par le passé aux États-Unis.
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,48 dollars à Londres, en baisse de 62 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie., la référence américaine, pour le contrat de mars cédait 93 cents à 51,79 dollars une heure après son ouverture.
(c) AFP