Le pétrole avance nettement, aidé par des sanctions visant le Venezuela
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fini à 61,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,39 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance a pris 1,32 dollar pour clôturer à 53,31 dollars.
Selon le Trésor américain, ces sanctions qui interdisent à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et gèlent ses avoirs à l'étranger ont pour objectif d'empêcher "le détournement de davantage de ressources" par Nicolas Maduro.
"Les acheteurs américains de pétrole brut vénézuélien vont devoir payer auprès d'un compte tiers, hors d'atteinte du régime en place", a détaillé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, pour qui cela va se traduire par "un arrêt du flux de brut vers les États-Unis".
Le pétrole vénézuélien, très lourd, est utilisé par les raffineries du sud des États-Unis, qui le mélangent à un brut plus léger.
"Dans un monde idéal, le pétrole lourd canadien pourrait être appelé à la rescousse. Mais les goulots d'étranglement au niveau des oléoducs canadiens compliqueraient l'initiative", ont affirmé les analystes de Schneider Electric.
Ces mêmes analystes rappellent que la production vénézuélienne représente un peu plus de 1% de l'offre mondiale, suggérant "un effet de soutien aux cours (à court terme) mais pas excessivement sur le long terme".
Pour les réserves arrêtées au 25 janvier, les analystes tablent sur une hausse de 3 millions de barils des stocks de brut, de 2,4 millions de barils des stocks d'essence mais sur une baisse de 2 millions de barils des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP