Le pétrole grimpe, entre baisse de l'offre et espoir de détente commerciale
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a clôturé à 58,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,39 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l\'énergie.) pour le contrat de février a gagné 1,26 dollar, à 49,78 dollars.
Les cours de l'or noir avaient sombré fin 2018 face à l'abondance de pétrole, notamment en provenance des Etats-Unis, tandis que la croissance de la demande risquait d'être modérée en raison d'une économie mondiale moins robuste.
Cette chute des prix - le baril de Brent est passé très brièvement sous 50 dollars - n'a pas échappé au premier exportateur mondial, l'Arabie saoudite. Chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le pays a décidé début décembre avec ses partenaires, dont la Russie, d'abaisser la production du cartel de 1,2 million de barils par jour.
Et mardi, "les marchés continuent à réagir aux données encourageantes montrant que l'Arabie saoudite travaille assidûment à la réduction de ses exportations ainsi que de sa production", a indiqué John Kilduff, d'Again Capital.
Ryad prévoit en effet de réduire ses exportations de brut à environ 7,1 millions de barils par jour (mbj) d'ici la fin janvier afin de faire monter les cours au-dessus des 80 dollars, d'après des informations du Wall Street Journal.
Les cours ont également bénéficié mardi d'un relatif apaisement des investisseurs alors que des négociations se sont poursuivies à Pékin entre représentants américains et chinois. Même si aucun détail n'a filtré pour l'instant, les acteurs du marché misent sur une détente des relations commerciales entre les deux pays, qui soutiendrait la demande mondiale en or noir.
Par ailleurs, "les marchés s'attendent à un recul des stocks américains" dans le rapport hebdomadaire sur les réserves américaines de pétrole de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) diffusé mercredi, a rappelé M. Kilduff.
Pour la semaine achevée le 4 janvier, les analystes tablent sur une baisse de 1,75 million de barils des stocks de brut, sur une hausse de 3,4 millions de barils des stocks d'essence et de 1 million de barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP