Le pétrole poursuit sa hausse, dopé par des promesses saoudiennes
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 58,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 97 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février gagnait 73 cents à 49,25 dollars.
Les cours de l'or noir avaient sombré fin décembre face à l'abondance de pétrole, notamment en provenance des Etats-Unis, tandis que la croissance de la demande risquait d'être modérée par une économie mondiale moins robuste.
Cette chute des prix, le baril de Brent passant très brièvement sous 50 dollars le baril, n'a pas échappé au premier exportateur mondial, l'Arabie saoudite.
Citant des responsables de l'Opep, le Wall Street Journal a rapporté que Ryad prévoyait de réduire ses exportations de brut à environ 7,1 millions de barils par jour d'ici la fin janvier afin de faire monter les cours au dessus des 80 dollars.
"Les prix ont été soutenus par l'article du Wall Street Journal", a confirmé Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, avaient promis début décembre une baisse de leur production.
Par ailleurs, le pétrole bénéficie, comme d'autres marchés, du soulagement des investisseurs alors que les négociations se poursuivent à Pékin entre représentants américains et chinois et qu'une trêve a été annoncée dans l'escalade des sanctions commerciales.
Cependant, plusieurs analystes se montraient prudents sur les perspectives du marché du pétrole.
"Nous pouvons affirmer sans trop de doute qu'avec un bond plus marqué des cours, le président américain ne pourra pas résister à l'envie, non seulement de critiquer les prix trop élevés, mais de prendre des mesures contre les producteurs", a estimé Tamas Varga, analyste chez PVM.
Donald Trump a critiqué à plusieurs reprises l'Opep en 2018, et de nombreux observateurs du marché ont estimé que l'Arabie saoudite avait accepté de conserver des niveaux de production élevés pour contenter son allié américain.
(c) AFP