Le pétrole monte encore, le marché a de l'appétit pour le risque
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 58,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,55 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février gagnait 1,29 dollar à 49,25 dollars.
Les cours de l'or noir attaquaient lundi leur cinquième séance consécutive de hausse, permettant au brut d'effacer la majeure partie des pertes qui avaient marqué les dernières semaines de 2018.
"Il serait difficile d'identifier des raisons propres au pétrole pour expliquer ce rebond, tout comme la chute des prix de 60 à 50 dollars (fin décembre) était surtout liée aux secousses sur les autres marchés financiers", ont commenté les analystes de JBC Energy.
Les investisseurs, qui s'étaient séparés de leurs actifs liés à la croissance mondiale devant les mauvaises données sur l'économie mondiale, ont accueilli avec soulagement l'ouverture lundi à Pékin de négociations entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des bons chiffres sur l'emploi américain vendredi.
Par ailleurs, des informations de presse sur la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) semblent indiquer que le groupe et ses partenaires respectent leur accord de limitation de la production, dont les objectifs ont été resserrés début décembre.
"L'Opep et ses partenaires vont devoir rassurer le marché, qui reste inquiet d'un éventuel ralentissement de la croissance mondiale", ont prévenu les analystes de Goldman Sachs.
Enfin, l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes a fait état d'une baisse de huit puits, portant le nombre de forages actifs aux Etats-Unis à 877 puits.
De quoi légèrement atténuer les craintes de surabondance de l'offre, alors que les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial en 2018 et produisent à un niveau record depuis plusieurs semaines, à 11,7 millions de barils par jour en moyenne selon les données officielles de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).