Le pétrole recule avec les inquiétudes sur la demande chinoise
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 53,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février cédait 69 cents à 44,72 dollars une heure après son ouverture.
"La production américaine continue de gonfler avec vigueur, alors que la croissance mondiale se détériore", a résumé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
L'activité manufacturière chinoise s'est dégradée fin 2018, malgré une légère amélioration de la production, notamment du fait d'une baisse des nouvelles commandes, selon l'indice indépendant Caixin.
"Même si c'est léger, c'est la première fois que la santé du secteur empire depuis mai 2017", souligne Caixin.
"Outre ces données chinoises, la production industrielle était en retrait en Asie le mois dernier", a ajouté Neil Wilson, analyste chez Markets.com, qui donne pour exemples la Corée du Sud, Taiwan et la Malaisie.
Un essoufflement de l'activité pèse sur la demande de pétrole. Or, en 2018, la Chine est devenue le premier importateur mondial d'or noir, ravissant ce titre aux Etats-Unis, selon les données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
La même agence a également revu à la hausse ses données sur la production américaine en octobre, à 11,54 millions de barils extraits par jour, confirmant la place des Etats-Unis comme premier producteur mondial.
"Même si le nombre de forages actifs devrait reculer face aux prix bas du pétrole" dans les semaines à venir, l'EIA va mettre du temps à refléter cette tendance dans ses prévisions de production, a estimé M. Schieldrop.
Les données hebdomadaires sur les stocks américains ne seront pour leur part pas publiées mercredi, comme d'habitude, mais vendredi, en raison des fêtes de fin d'année.