Pétrole trop cher ? L'Arabie saoudite appelle les Etats à ménager fiscalement les consommateurs
"Beaucoup de consommateurs souffrent du coût élevé de l'énergie", a reconnu le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, à l'issue d'une réunion de l'OPEP et de ses alliés dont la Russie à Vienne.
"Je profite de l'occasion pour appeler les nations consommatrices à y aller doucement avec les taxes", a-t-il ajouté, alors que la fiscalité représente plus de la moitié du prix des carburants dans la majorité des pays.
Cet accord vise à "aider le marché à atteindre un équilibre plus tôt", a indiqué le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak. Le prix pivot du baril, passé sous les 60 dollars cette semaine, est généralement évalué autour de 70 dollars.
M. al-Faleh a assuré que Ryad n'avait pas pour objectif de faire flamber les cours et était prêt à ouvrir les vannes si une catastrophe affectait la production mondiale. "Nous ne resterons pas inactifs et ne laisserons pas le monde sans approvisionnement", a-t-il souligné.
Le prix élevé des carburants à la pompe a provoqué un important mouvement social en France, dit des "gilets jaunes", contraignant le gouvernement à renoncer à une hausse de la fiscalité.
Le président américain Donald Trump avait de son côté exhorté mercredi l'OPEP à maintenir un niveau de production élevé, estimant dans un tweet que "le monde ne veut pas voir, et n'a pas besoin, des prix plus élevés du pétrole".
(c) AFP