New York: Les stocks de pétrole brut aux États-Unis, après dix semaines consécutives de hausse, ont commencé à se replier tandis que les exportations ont bondi, selon les chiffres publiés jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Lors de la semaine achevée le 30 novembre, les réserves commerciales de brut ont baissé de 7,3 millions de barils pour s'établir à 443,2 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une baisse plus modeste de 2 millions de barils.
Portés par des travaux de maintenance ralentissant la cadence des
raffineries et la hausse de la production d'or noir à un niveau record dans le pays, elles avaient progressé de plus de 56 millions de barils depuis la mi-septembre.
Le volume des extractions est pourtant resté la semaine dernière à un niveau jamais vu auparavant, à 11,7 millions de barils d'or noir par jour en moyenne sur la période.
Les
raffineries ont de leur côté maintenu une cadence élevée, en fonctionnant en moyenne à
95,5% de leurs capacités, contre
95,6% la semaine précédente.
Mais "
les exportations ont aussi bondi, de façon spectaculaire, à un niveau record", a souligné John Kilduff d'Again Capital. Elles sont passées de 1,97 million de barils par jour (mbj) à 3,20 mbj.
Et les importations se sont dans le même temps nettement réduites, passant de 8,16 mbj à 7,22 mbj.
Demande solide
Du côté de la demande, les
États-Unis ont au total consommé en moyenne 21,2 millions de barils par jour de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de
7,6% par rapport à la même période l'an dernier.
La demande d'essence au cours des quatre dernières semaines a augmenté de
0,2% tandis que celle d'autres produits distillés a progressé de
5,1%.
Les réserves d'essence ont, elles, augmenté de 1,7 million de barils, conformément aux attentes des analystes (+1,75).
Elles sont en hausse de
2,4% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont
4% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.
Et les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont augmenté de 3,8 millions de barils, bien plus que la hausse de 1,7 million prévu par les spécialistes.
Ils sont en baisse de
3,0% par rapport à leur niveau d'il y a un an et de
5% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Les réserves de brut s'inscrivent de leur côté en baisse de
1,1% par rapport à la même époque l'an dernier mais sont
6% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.
Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les
stocks de brut WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté, de 1,8 million de barils, pour s'établir à 38,3 millions de barils.
Le
prix du baril de pétrole américain s'est un peu redressé après la parution des ces chiffres mais est vite reparti sur la pente descendante: il perdait
2,50 dollars à
50,39 dollars, vers 16H35 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"
Dans son ensemble, avec cette forte baisse des stocks de brut et les signes d'une demande solide, le rapport était plutôt de nature à faire monter les cours", a remarqué M. Kilduff. "
Mais le marché est surtout concentré sur la réunion de l'OPEP (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) à Vienne", a-t-il ajouté.
Le rapport de l'
EIA était publié un jour plus tard qu'habituellement, en raison de la journée nationale de deuil observée mercredi en hommage à George H.W. Bush.
(c) AFPCommenter USA: les stocks de brut reculent nettement, les exportations bondissent (EIA)
Communauté prix du baril
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