Le pétrole Brent chute sous 60 dollars après des propos d'un ministre saoudien
Vers 11H40 GMT (12H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 59,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,80 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour janvier perdait 1,66 dollar à 51,23 dollars.
Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a déclaré avant une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à Vienne que la baisse de la production devait être "suffisante", affichant sa préférence pour une diminution d'un million de barils par jour pour l'OPEP et ses partenaires.
"L'Arabie saoudite a suggéré une baisse de la production plus faible que ce que le consensus estimait", a expliqué David Madden, analyste pour CMC Markets.
Selon Neil Wilson, analyste chez Markets.com, les propos de M. al-Faleh pourraient même être interprétés comme "un réel risque qu'il n'y aura pas de baisse de la production", une éventualité qui pourrait faire plonger les prix, déjà proches de leurs plus bas depuis presque quatorze mois.
Les pays membres de l'OPEP sont réunis jeudi à Vienne pour décider de leur futur niveau de production. Une seconde réunion aura lieu vendredi avec les pays partenaires du cartel, dont la Russie.
"Il n'y a pas encore de consensus sur l'ampleur de la baisse de la production" à effectuer, avaient souligné plus tôt dans la journée les analystes de Commerzbank, qui jugeaient que "la Russie aura un rôle clé à jouer dans ce contexte".
L'arrestation d'une haute responsable du géant chinois Huawei au Canada à la demande des États-Unis a ravivé les craintes de guerre commerciale et bousculé les places financières.
Depuis les sommets en quatre ans atteints début octobre, les prix du pétrole ont chuté de plus de 30% du fait des craintes d'une surproduction d'or noir dans un contexte de ralentissement économique mondial, provoqué notamment par les tensions sino-américaines.
Plus tard dans la journée, les investisseurs s'intéresseront également au rapport hebdomadaire sur les réserves de pétrole aux États-Unis, repoussé d'un jour cette semaine en raison de la journée nationale de deuil décrétée en hommage à George H.W. Bush.
Pour la semaine achevée le 30 novembre, les analystes tablent sur une baisse de deux millions de barils des stocks de brut, et sur une hausse de 1,75 million de ceux d'essence et de 1,7 million de ceux de produits distillés, selon la médiane d'un consensus établi par Bloomberg.
(c) AFP