Le pétrole progresse en attendant l'Opep
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 62,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour janvier prenait 25 cents à 53,50 dollars une heure après son ouverture.
Celle-ci s'est précisée après que l'agence officielle russe TASS a affirmé que la Russie discutait d'une extension de l'accord de limitation de la production de pétrole, conclu en 2016 pour enrayer la chute des cours, jusqu'à fin 2019.
En parallèle, le président américain Donald Trump a une nouvelle fois tenté de faire pression mercredi en demandant à l'OPEP de ne pas réduire sa production.
Depuis plusieurs semaines, les analystes s'interrogent sur son degré d'influence sur l'Arabie saoudite alors que le royaume peut difficilement se passer du soutien des États-Unis dans l'affaire Kashoggi, du nom du journaliste saoudien tué.
Mardi, en cours de séance, les prix avaient effacé une grande partie de leurs gains du début de journée après que le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a jugé qu'il était "prématuré" d'affirmer que les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires s'accorderont sur une baisse de la production.
Le ministre "a alimenté les doutes", ont expliqué les analystes de Commerzbank qui précisent que, précédemment, des rapports avaient évoqué "une coupe d'au moins 1,3 million de barils par jour".
Autre facteur qui pèse sur les prix: "une large diminution de l'appétit pour le risque", a expliqué Stephen Brennock, analyste pour PVM, alors que Wall Street a perdu plus de 3% mardi.
Selon lui, ce sentiment provient du fait que "l'optimisme autour de la trêve commerciale" entre les États-Unis et la Chine "s'est éteint".
"Nous aurons soit un VRAI ACCORD avec la Chine ou pas d'accord du tout", a tweeté le président américain Donald Trump mardi, ajoutant que sans accord il imposerait ses tarifs douaniers.
La publication du rapport hebdomadaire sur les réserves de pétrole aux États-Unis a par ailleurs été repoussée d'un jour cette semaine en raison de la journée nationale de deuil décrétée en hommage à l'ancien président américain George H.W. Bush. Elle aura lieu jeudi.
Pour la semaine achevée le 30 novembre, les analystes tablent sur une baisse de deux millions de barils des stocks de brut, et sur une hausse de 1,75 million de ceux d'essence et de 1,5 million de ceux de produits distillés, selon la médiane d'un consensus établi par Bloomberg.
(c) AFP