Mobilisation en Corse face à des carburants plus chers que sur le continent
Le conseil exécutif de Corse, présidé par Gilles Simeoni, a demandé mardi soir "le gel du prix du carburant en Corse et la mise en place d'une conférence sociale visant à trouver des solutions à cette cherté dans l'île".
L'organe de gouvernance de l'île constate "que la décision d'augmentation brutale du prix du carburant prise par le gouvernement est, sur la forme et le fond, impossible à accepter et supporter pour une majorité de foyers" corses.
Il juge que cette situation est "d'autant plus anormale que la Corse bénéficie d'un taux réduit de carburant de TVA, fixé à 13% contre 20% sur le continent, ce différentiel ne profitant pas in fine au consommateur".
Pour comprendre "les raisons du surcoût", il appelle à la "mise en place d'une instance pluripartite" réunissant "les acteurs institutionnels et les partenaires économiques et sociaux" de l'île.
Dans la nuit de mardi à mercredi, Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse a quant à lui annoncé l'organisation d'une rencontre le 3 décembre entre les responsables du groupe de stations services Vito, très présentes dans l'île, et le collectif "Agissons contre la cherté des carburants".
Ce collectif a été reçu mardi par MM. Simeoni et Talamoni ainsi que par la préfète de Corse Josiane Chevalier. Il demande l'application à la Corse du décret Lurel, qui prévoit le contrôle des marges des importateurs d'hydrocarbures dans les DOM comme cela avait été le cas lors des manifestations contre la vie chère en 2013 en Guadeloupe, Guyane et Martinique.
Face au mouvement des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a annoncé mardi vouloir limiter l'impact des taxes sur les carburants et organiser une "grande concertation".
(c) AFP