Le pétrole progresse une semaine avant l'Opep
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 60,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 20 cents à 51,83 dollars une heure après son ouverture.
"Les craintes d'une surabondance de l'offre se sont combinées aux inquiétudes que la demande faiblisse, et ont transformé une correction des prix à la baisse en un plongeon épique", a résumé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Selon lui, "la dernière chose dont le marché a besoin à présent est une production record de l'Arabie saoudite", premier exportateur mondial.
Les analystes peinent à prévoir la position du royaume, qui pourrait aussi bien limiter sa production pour faire remonter les cours que maintenir les prix bas pour apaiser son allié américain, avec qui les relations sont tendues depuis le meurtre du journaliste opposant saoudien, Jamal Khashoggi.
"Il sera difficile de prévoir la direction que prendront les prix avant le G20 (où se retrouveront vendredi le prince saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump, ndlr) et la réunion de l'OPEP", a commenté Hussein Sayed, analyste chez FXTM.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se réunira le 6 décembre à Vienne pour sa première réunion plénière depuis la chute des cours du pétrole, entamée début octobre.
"Etant donné des productions plus importantes de l'OPEP, de la Russie et des États-Unis, ainsi que des exportations iraniennes moins perturbées que prévu, nous nous attendons à ce que l'Arabie saoudite et l'OPEP réduisent leur production d'un million de barils par jour", ont estimé les analystes de Société Générale.
A plus court terme, les analystes se tourneront vers les données hebdomadaires sur les réserves américaines, qui seront publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie.
Pour la semaine achevée le 23 novembre, les analystes tablent sur une baisse d'un million de barils des stocks de brut, sur une hausse d'un million de barils de ceux d'essence, et de 500.000 barils de ceux de produits distillés, selon la médiane d'un consensus établi par Bloomberg.
(c) AFP