France/Budget 2019: le Sénat vote le gel de la hausse de la taxe carburants
Cette décision a cependant peu de chance d'être validée à l'Assemblée nationale, dominée par les élus de la majorité présidentielle (LREM), et donc d'être définitive.
En plein mouvement des "gilets jaunes", les sénateurs ont approuvé un amendement de la commission des Finances, qui revient à geler les tarifs à compter du 1er janvier 2019. Soit à supprimer la nouvelle hausse en 2019 de 3 centimes sur l'essence et 6 centimes sur le diesel, et au total pour 2022 10 centimes sur l'essence et 19 centimes sur le diesel.
"C'est l'amendement de la sagesse et de l'apaisement dans ce pays", a renchéri Jérôme Bascher (LR). Il "ne remet pas en cause l'avenir d'une énergie moins carbonnée, mais il temporise".
La gauche aurait souhaité majoritairement aller "beaucoup plus loin". "Une trajectoire abaissée donnerait le temps de mettre en place de vraies mesures d'accompagnement des ménages", a estimé Roland Courteau (PS).
"Malgré cet amendement", la taxe carburant "va rester une recette plus importante que l'impôt sur les sociétés", a regretté Pascal Savoldelli (CRCE à majorité communiste).
"Le mouvement des +gilets jaunes+ n'est pas un mouvement de contestation de la transition écologique, nécessaire au pays. C'est un problème de pouvoir d'achat", a pour sa part affirmé Marie-Noëlle Lienneman (CRCE).
"Le Sénat propose un compromis pour sortir de la situation actuelle", a estimé Nathalie Delattre (RDSE à majorité radicale), regrettant cependant de ne pas pouvoir faire aboutir des amendements en faveur des biocarburants.
(c) AFP