Carburants: Mme Wargon dénonce les contradictions des "gilets jaunes"
"Tous ceux qui mettent de l'huile sur le feu et qui réclament un chèque carburant, une annulation des hausses sont les mêmes qui, après, quand le prix du pétrole va continuer à augmenter --ce qui se produira à un moment ou à un autre-- diront: pourquoi n'a-t-on pas organisé la transition de l'économie vers moins de pétrole, vers des énergies qu'on sait produire en France et qu'on maîtrise", a-t-elle argumenté sur Radio Classique.
Mme Wargon reconnaît "une vraie colère" mais fustige "la violence, la récupération, la volonté de profiter d'un mouvement qui s'est constitué par lui-même". "Le gouvernement n'a à accepter ni la violence ni la récupération et encore moins la récupération de gens qui au début étaient tous d'accord pour la transition écologique et la taxe carbone", a-t-elle insisté.
Le mouvement, lancé sur les réseaux sociaux et qui n'a pas de leader connu, est soutenu par près des trois quarts des Français, selon plusieurs sondages. D'abord concentrés sur la hausse du prix des carburants, les motifs de griefs se sont ensuite élargis à une dénonciation plus globale en matière de taxation et de baisse du pouvoir d'achat.
Les autorités affichent leur fermeté. Le gouvernement entend le "ras-le-bol fiscal" mais son "devoir" est de transformer l'économie pour la rendre moins dépendante du pétrole, avait marteléé dimanche le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin.
(c) AFP