USA: la production record de pétrole brut tire les stocks à la hausse
Lors de la semaine achevée le 9 novembre, les réserves commerciales de brut ont bondi de 10,3 millions de barils pour s'établir à 442,1 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une hausse trois fois moins élevée de 3,2 millions de barils.
Les stocks de brut ont augmenté pour la huitième semaine de suite, de 48 millions de barils au total, retrouvant ainsi des niveaux qui n'avaient plus été atteints depuis un an.
Ces augmentations des réserves ont été en partie alimentées par le bond de la production à un nouveau record, les États-Unis ayant extrait en moyenne 11,7 millions de barils d'or noir chaque jour, au moment où le marché s'inquiète justement d'une offre surabondante sur le marché international.
Le prix du baril de pétrole américain, qui évoluait déjà en hausse avant la publication de ces chiffres, accélérait ses gains et prenait 84 cents, à 57,09 dollars, vers 16H50 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors qu'une telle hausse des stocks devrait être de nature à peser sur les prix.
Mais "les cours ont connu une telle débâcle cette semaine, c'est comme si (la nouvelle hausse des stocks) avait déjà été anticipée" par les investisseurs, a réagi John Kilduff d'Again Capital.
Avant de rebondir légèrement mercredi, le cours du brut new-yorkais avait en effet chuté durant douze séances de suite, un record.
Jour semi-férié lundi
En parallèle à l'augmentation de la production, les raffineries qui réalisent traditionnellement des travaux de maintenance en septembre et octobre qui tendent à faire monter les réserves, ont continué modestement à redresser leur cadence, celles-ci fonctionnant en moyenne à 90,1% de leurs capacités, contre 90% la semaine précédente et 89,4% une semaine auparavant.
Elles sont en hausse de 7,7% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 7% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.
Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont, quant à eux, chuté de 3,6 millions de barils, alors qu'était attendue une baisse plus modeste de 2,02 millions de barils.
Ils sont en baisse de 4,4% par rapport à leur niveau d'il y a un an et de 8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Les réserves de brut s'inscrivent de leur côté en baisse de 3,7% par rapport à la même époque l'an dernier mais sont 5% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.
Du côté de la demande, les États-Unis ont au total consommé en moyenne 21,3 millions de barils par jour de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 6,2% par rapport à la même période l'an dernier.
La demande d'essence au cours des quatre dernières semaines a baissé de 1,5% tandis que celle d'autres produits distillés a progressé de 7,6%.
Les exportations ont reculé, passant de 2,41 millions de barils par jour (mbj) à 2,05 mbj. Les importations ont également baissé, passant de 7,54 mbj à 7,45 mbj.
Le rapport de l'EIA a été publié jeudi et non mercredi comme à l'accoutumée, en raison d'un jour semi-férié lundi aux États-Unis.
(c) AFP