La Russie satisfaite d'un baril de pétrole à 70 dollars (Poutine)
"La situation actuelle, avec un prix qui était récemment autour de 70 dollars, nous convient parfaitement", a déclaré le président russe lors du sommet de l'Association des pays d'Asie du Sud Est (Asean) à Singapour, soulignant que le budget russe avait été bâti sur la base d'un baril à 40 dollars.
Pris en étau entre un bond de la production chez quelques grands pays producteurs et la crainte d'une baisse de la demande, les cours du pétrole ont chuté de près de 20% en un mois, après avoir pourtant culminé début octobre à leur plus haut niveau depuis quatre ans.
La Russie a coopéré ces dernières années avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont elle n'est pas membre et dont l'Arabie saoudite est le chef de file, pour limiter l'offre ce qui a permis un rebond des prix après l'effondrement de 2014-2015.
L'Arabie saoudite a estimé lundi indispensable de réduire la production mondiale de pétrole d'un million de barils par jour afin d'équilibrer le marché. La Russie s'était jusqu'alors montrée attentiste face à cette proposition.
"Je n'ai rien à dire sur la nécessité ou non de limiter la production - ici, il faut faire très attention, chaque mot a une signification", a ajouté Vladimir Poutine. "Mais il est évident qu'il faut coopérer (avec les Saoudiens). Et nous allons coopérer."
En assouplissant les sanctions sur l'industrie pétrolière iranienne, Washington a créé un supplément d'offre imprévu alors que les autres producteurs pompaient plus pour compenser cette perte.
Des rapports de l'OPEP et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont récemment souligné une hausse des réserves mondiales de brut, en raison de la production abondante des trois géants que sont l'Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis. Ces derniers auraient en octobre dérobé à la Russie la place de premier producteur mondial d'or noir, selon l'AIE.
(c) AFP