Les prix du pétrole divergent, le marché hésite avant les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 66,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 25 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 17 cents à 56,08 dollars.
Les États-Unis ont amorti l'impact sur le marché du brut de leurs sanctions contre l'Iran en accordant des exemptions à un nombre élevé d'importateurs, alors même que les autres pays producteurs avaient décidé de faire tourner leurs puits à plein régime pour éviter une chute de l'offre.
"Le marché du pétrole était en déficit de l'offre pour la majorité de 2017 et au premier semestre 2018, donc quand les États-Unis ont très clairement affirmé (au début de l'été, ndlr) qu'ils comptaient réduire les exportations iraniennes de pétrole à zéro, cela avait créé l'attente d'un déséquilibre au quatrième trimestre", ont rappelé les analystes de Morgan Stanley.
Mais désormais, le marché craint au contraire une surabondance de l'offre à court terme, d'autant plus que les États-Unis produisent à des niveaux records, et auraient en octobre dérobé à la Russie la place de premier producteur mondial d'or noir, selon l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).
"Nous estimons cependant que le prix du pétrole est trop bas et qu'il y aura un rebond, notamment avec une annonce de baisse de la production de l'OPEP début décembre", ont estimé les analystes de Bank of America Merrill Lynch.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires, dont la Russie, se réuniront à Vienne début décembre.
A plus court terme, l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) fera état en cours de séance de ses données hebdomadaires sur les stocks américains.
Pour la semaine achevée le 9 novembre, les analystes tablent sur une nouvelle hausse des stocks de brut (+3,2 millions de barils), sur une baisse des stocks d'essence (-1,85 million de barils) et sur une baisse des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole, -2,02 millions de barils), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP