Le pétrole remonte mais les prévisions d'une offre abondante inquiètent
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 67,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre prenait 1,17 dollar à 56,86 dollars une heure après son ouverture.
"Ce qui a commencé avec un sentiment d'aversion au risque pour tous les marchés a été exacerbé pour le pétrole par les exemptions accordées aux importateurs de pétrole iranien", ont rappelé les analystes de Goldman Sachs.
En assouplissant les sanctions sur l'industrie pétrolière iranienne, Washington a créé un supplément d'offre imprévu alors que les autres producteurs pompaient plus pour compenser cette perte.
Après le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) publié mardi, les marchés ont pris connaissance de la publication de l'AIE, qui souligne également une hausse des réserves mondiales de brut, en raison de la production abondante des trois géants que sont l'Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis.
"Si l'OPEP ne réduit pas sa production, nous allons vers une nouvelle hausse des réserves mondiales en 2019", a résumé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
"Rien ne justifie un tel phénomène de vente, surtout si l'OPEP discute d'une baisse de la production", ont tempéré les analystes de Goldman Sachs.
Indice de l'état du marché aux États-Unis, à la fois premier consommateur et désormais premier producteur mondial de brut, selon l'AIE, les investisseurs se tourneront jeudi sur les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks de pétrole du pays.
Pour la semaine achevée le 9 novembre, les analystes tablent sur une nouvelle hausse des stocks de brut (+3,25 millions de barils), sur une baisse des stocks d'essence (-1,7 million de barils) et sur une baisse des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole, -2,05 millions de barils), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP