Le pétrole en petite baisse, partagé entre Ryad et Washington
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a clôturé à 70,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de vendredi, et au plus bas depuis sept mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre a perdu 26 cents à 59,93 dollars, au plus bas depuis février.
Le ministre saoudien de l'Énergie Khaled al-Faleh a annoncé que son pays allait réduire ses exportations de 500.000 barils par jour en décembre.
"Les Saoudiens peuvent et vont agir", a résumé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Cette annonce a fait rebondir les cours du pétrole lundi en cours de séance et permis de contenir provisoirement la récente dégringolade.
Mais la chute des cours a repris après la publication d'un tweet de Donald Trump en réaction à la décision saoudienne.
"J'espère que l'Arabie saoudite et l'OPEP ne baisseront pas leur production. Les prix du brut doivent être bien inférieurs si l'on se base sur l'offre!", a écrit le président américain sur le réseau social Twitter.
"Ils ont créé eux-même une situation de surplus en ne réduisant pas les exportations iraniennes à zéro comme ils l'avaient promis au départ", a expliqué le spécialiste, en référence à la récente réintroduction de sanctions américaines contre le pétrole iranien, assortie de dérogations pour plusieurs pays.
En prenant en compte la situation iranienne et le marché international, l'Arabie saoudite a estimé lundi indispensable de réduire la production mondiale de pétrole d'un million de barils par jour afin d'équilibrer le marché.
L'alliance qu'elle porte avec ses partenaires, et qui représente plus de la moitié de l'offre mondiale de pétrole, renvoie la possibilité d'une baisse des objectifs de production du groupe à sa réunion plénière, début décembre à Vienne.
(c) AFP