Le pétrole dopé par les promesses de l'Arabie saoudite
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 70,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre prenait 26 cents à 60,45 dollars.
Mais l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a profité dimanche d'une réunion de suivi de l'accord qui lie l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à d'autres producteurs pour tenter d'endiguer la chute des cours.
Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a annoncé que son pays allait réduire ses exportations de 500.000 barils par jour en décembre.
"Les Saoudiens peuvent et vont agir", a résumé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Selon l'analyste, le Royaume est moins sous pression américaine. Le président Donald Trump avait attaqué l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) alors que le coût élevé du brut entraînait une hausse du prix de l'essence.
Mais "Donald Trump a eu ce qu'il voulait avant les élections législatives (du 6 novembre), des prix du pétrole moins chers malgré les sanctions contre l'Iran", a résumé M. Schieldrop.
L'alliance qui représente plus de la moitié de l'offre mondiale de pétrole renvoie la possibilité d'une baisse des objectifs de production du groupe à sa réunion plénière, début décembre à Vienne.
L'OPEP et ses partenaires avaient assoupli leur pacte de limitation de la production en juin pour éviter un déficit de l'offre avec l'entrée en vigueur des sanctions américaines contre l'Iran.
Mais Washington a accordé plus d'exemptions que prévu aux importateurs de pétrole iranien, poussant les producteurs à envisager de nouvelles baisses pour faire remonter des prix qui reculaient.
"En notant que la croissance de l'offre pourrait dépasser celle de la demande l'année prochaine, le groupe a ouvert la porte a une baisse de la production en décembre", a expliqué Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
(c) AFP