Des milliers de Bulgares contre les prix élevés des carburants
A Sofia un millier de manifestants se sont rassemblés devant le siège du gouvernement, scandant "Démission", "Ordures". Ils ont défilé à pied en centre-ville, bloquant la circulation sur plusieurs carrefours importants.
"Comment peut-on vendre chez nous l'essence aussi cher qu'en Espagne et au Luxembourg alors que nous sommes le pays le plus pauvre de l'Union européenne!", s'exclamait Ivan Naydenov, un chauffeur de taxi.
Les manifestations de dimanche contre les prix élevés des carburants qui avaient commencé le 26 décembre, s'amplifient, les protestations portant aussi sur une hausse de l'impôt des voitures polluantes, une hausse du prix du chauffage, évoquant les salaires bas et réclamant même de démission du gouvernement conservateur de Boiko Borissov.
Des accrochages entre manifestants et policiers ont eu lieu à Bourgas, sur la Mer Noire, où des files d'une dizaine de kilomètres se sont formées aux entrées de la ville bloquées par les automobiles des protestataires, a rapporté la radio publique BNR.
Trois autoroutes et de nombreuses routes ont été fermées pendant des heures, entravant la circulation dans le sud-ouest vers la Grèce, dans le sud vers la Turquie et dans le nord du pays.
Le syndicat de la police a soutenu les protestations, dans une déclaration diffusée dimanche.
Un député de la majorité gouvernementale, Emil Dimitrov, a accusé dimanche l'opposition socialiste d'être à la base des manifestations organisées sur les réseaux sociaux.
La Bulgarie applique les taxes sur les carburants les plus basses de l'UE, selon le gouvernement.
Les manifestants évoquent cependant un quasi-monopole de la société russe Lukoil qui possède la seule raffinerie bulgare et contrôle les dépôts de carburants, ce qui lui permet de déterminer les prix avant imposition.
(c) AFP