Carburants: le gouvernement planche sur les aides demandées par Macron
Une nouvelle réunion interministérielle s'est tenue dans l'après-midi à Matignon, après celle de lundi matin, ont indiqué des sources concordantes à l'AFP.
Elle fait suite à l'instruction donnée par le président Macron au gouvernement, en début de semaine, de préparer des mesures d'accompagnement, sur fond de mouvement de grogne d'automobilistes et d'un appel à bloquer les routes le 17 novembre.
Plusieurs mesures ont été étudiées lors de cette réunion, selon trois sources proches du dossier. Au total, elles représentent quelque 400 à 500 millions d'euros d'aides, en incluant la hausse déjà annoncée du chèque énergie, dont le coût avoisine 200 millions d'euros.
Conformément au souhait de M. Macron, ce chèque énergie, une aide de 150 et bientôt 200 euros pour payer ses factures d'énergie (fioul de chauffage, gaz, électricité...), va être amélioré. Une des mesures envisagées est de rendre quelque 6 millions de foyers éligibles, soit environ 20% des Français, contre 4 millions actuellement (dont 3,6 millions de bénéficiaires effectifs), selon les sources.
La prime à la conversion des vieux véhicules, l'ex-"prime à la casse", sera également renforcée, face au succès de la mesure pour acquérir des voitures moins polluantes. Comme l'avait évoqué Edouard Philippe la semaine dernière, l'exécutif pourrait s'engager à en financer jusqu'à près d'un million d'ici 2022, au lieu des 500.000 actuellement prévus.
Selon deux des sources, les "gros rouleurs" pouvant justifier de leurs nombreux kilomètres annuels auraient un accès étendu à la mesure: ils pourraient en bénéficier même si leurs véhicules ne sont pas aussi vieux que ne l'exige le dispositif.
L'idée d'un chèque carburant versé par l'Etat apparaît en revanche écartée. Le gouvernement envisage simplement une défiscalisation: un particulier touchant une aide pour les carburants, comme dans les Hauts-de-France, ne paierait ainsi pas d'impôt sur le revenu sur les sommes touchées.
(c) AFP