Le parapétrolier CGG envisage près de 500 suppressions d'emplois
L'activité acquisition de données sismiques va cesser progressivement avec la recherche d'un "partenaire" pour la partie marine et l'arrêt pur et simple pour la partie terrestre, a indiqué CGG lors d'une présentation aux investisseurs à Londres.
Les effectifs de CGG, qui ont déjà fondu de 11.000 à environ 5.000 salariés (44% basés en Europe) avec la crise du secteur il y a quelques années, devraient ainsi encore reculer.
CGG va aussi chercher à sortir de coentreprises.
Le coût de cette restructuration devrait s'élever à 200 à 250 millions de dollars, selon CGG.
Le groupe entend se concentrer sur les activités où il est en position de force: géoscience, études multi-clients et équipements. Le plan prévoit "un chiffre d'affaires des activités à 1,7 milliard de dollars" grâce à de nouveaux produits.
Il prévoit aussi une "réduction de la base de coûts administratifs et supports" d'environ 40 millions de dollars d'ici 2021.
"Notre plan de marche vise à assurer une rentabilité pérenne de CGG à travers les cycles", a expliqué sa directrice générale Sophie Zurquiyah.
Elle souhaite une entreprise "faiblement capitalistique, qui s'appuie sur ses collaborateurs, ses données et ses technologies" et renforcer ses positions de leaders "dans nos trois activités principales et différenciantes".
Le titre plonge
Ces perspectives étaient mal accueillies à la Bourse de Paris, où l'action CGG chutait de près de 12% mercredi vers 15H20 (heure de Paris), dans un marché en hausse de 1,16%.
Le groupe a aussi présenté ses résultats mercredi matin, en amélioration avec la remontée des cours du pétrole.
Sa perte nette a atteint 1,5 million de dollars contre 124,4 millions un an plus tôt.
Pour l'ensemble de l'année 2018, le groupe table sur un chiffre d'affaires des activités (excluant notamment des charges non récurrentes) en hausse à environ 1,5 milliard de dollars.
Citée dans un communiqué, la directrice générale du groupe souligne que ces résultats "confirment un marché en amélioration progressive".
Comme le reste du secteur parapétrolier, CGG avait été mis en difficulté par la chute des cours du brut à partir de 2014. Les cours se sont progressivement repris depuis la fin 2016, sans pour autant retrouver leurs sommets.
L'entreprise de géosciences, spécialisée dans l'évaluation des ressources en hydrocarbures du sous-sol pour le compte des compagnies pétrolières, avait achevé en février son plan de restructuration financière. Il lui a permis de ramener sa dette à des niveaux plus soutenables et de poursuivre son activité malgré la grave crise traversée.
La dette atteignait ainsi 768,9 millions de dollars au troisième trimestre, contre 2,57 milliards de dollars l'année précédente.
Le groupe a dégagé un bénéfice opérationnel de 45,1 millions de dollars contre une perte de 60,4 millions un an plus tôt.
"Dans ce contexte, nous restons en [conformité avec] nos objectifs pour l'exercice 2018 sur la base d'opportunités importantes en multi-clients et de livraisons d'équipements soutenues en fin d'année", a précisé Sophie Zurquiyah.
(c) AFP