Macron réunit son gouvernement hors de l'Elysée, poursuivi par la grogne sur les carburants
Débarquant du train Paris-Sedan, les ministres sont arrivés à la gare de Charleville-Mézières, d'où ils ont marché en groupe vers la préfecture pour un Conseil des ministres délocalisé.
Pendant ce temps, le chef de l'Etat est sorti de sa voiture pour discuter un quart d'heure avec quelques dizaines de passants. Plusieurs lui ont de nouveau reproché la hausse des prix des carburants, contre laquelle un blocage des routes est prévu le 17 novembre, quand d'autres lui manifestaient leur soutien.
"Il y a des gens qui sont en colère de bonne foi et des gens de mauvaise foi", a commenté ensuite le chef de l'Etat devant la presse, avant de répéter qu'il avait décidé d'aider les plus pénalisés.
"On accompagne pour que les gens puissent changer de voiture, aller vers des véhicules moins polluants". "Et puis on accompagne pour que ceux qui sont obligés de se déplacer chaque jour pour travailler soient mieux aidés, à partir du moment où on dépasse un certain seuil".
"Aujourd'hui, ça a trop monté et donc on va agir", a-t-il promis, affirmant que les régions ne seraient pas mises à contribution pour ces nouvelles aides mais que "le gouvernement et le Parlement prendront leurs responsabilités", a-t-il affirmé.
Délocalisé, le Conseil des ministres doit se concentrer sur "l'avenir de nos territoires" et "apporter des réponses concrètes aux attentes de nos concitoyens", a déclaré le président à ses ministres en début de réunion. A l'ordre du jour figure notamment la lutte contre les zones blanches.
(c) AFP