Le pétrole monte, l'Opep envisage une baisse de sa production en 2019
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 73,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 91 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre prenait 55 cents à 62,77 dollars.
L'Organisation et ses partenaires, dont la Russie, compte aborder le sujet dès leur réunion de suivi de l'accord qui se tiendra dimanche à Abou Dhabi, selon l'agence Bloomberg citant des délégués de l'OPEP.
Le rendez-vous ne rassemblera qu'une poignée de ministres avant la réunion plénière qui aura lieu début décembre à Vienne.
"Le timing de ces discussions est logique, puisque nous avons maintenant plus de visibilité sur l'effet qu'auront les sanctions américaines sur l'activité pétrolière en Iran", a expliqué à l'AFP Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Alors que les sanctions américaines contre l'Iran menaçaient de faire baisser l'offre mondiale et de faire grimper les prix au point de peser sur la demande, la Russie et l'Arabie saoudite, deux des trois plus grands producteurs mondiaux, avaient amendé leur accord de limitation de la production en juin pour leur permettre d'extraire plus.
Les deux géants de l'or noir "avaient dopé leurs production en anticipation des baisses de production iraniennes, mais cela semble désormais un effort trop ample puisque les exportations iraniennes continuent, quoi qu'à des volumes réduits", a ajouté M. Brennock.
Le président Donald Trump avait par ailleurs tempêté contre l'OPEP alors que le prix élevé du pétrole faisait grimper celui de l'essence.
Plusieurs analystes avaient vu dans l'effort de la Russie et de l'Arabie saoudite une volonté d'apaiser le président américain à l'approche des élections législatives qui se sont tenues lundi soir.
Selon Bloomberg, les délégués de l'OPEP ont affirmé s'inquiéter de la hausse des stocks mondiaux. A ce sujet, l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) publiera mercredi en cours de séance ses données sur les réserves américaines pour la semaine achevée le 2 novembre.
Les analystes s'attendent à une nouvelle hausse des stocks de brut de 2 millions de barils, d'une baisse de 1,7 million de barils des stocks d'essence et d'une baisse de 2 millions de barils des stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
(c) AFP