Le pétrole recule, les sanctions sur l'Iran font hésiter le marché
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 72,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 37 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 6 cents à 63,04 dollars une heure après son ouverture.
"L'idée que les sanctions s'étaleront dans le temps pour éviter des pics des prix ont atténué les craintes d'un manque d'offre", a expliqué Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group, qui rappelle que les craintes d'un déficit de l'offre avaient conduit les prix à leur plus haut en deux ans et demi début octobre.
"Ces exemptions sont difficiles à réconcilier avec l'idée que l'administration veut réduire les exportations iraniennes à zéro", a souligné Tamas Varga, analyste chez PVM.
Mais selon lui, "les sanctions vont doper les prix dans les semaines à venir" avec un équilibre précaire entre l'offre et la demande au quatrième trimestre.
"La production continue de dépasser les attentes aussi bien aux États-Unis, dans les pays du Moyen-Orient de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), en Russie et en Libye", ont ajouté les analystes de Morgan Stanley.
Dans ce contexte incertain, les marchés observeront les données hebdomadaires sur les réserves américaines, qui ont fait état les six dernières semaines de hausses des stocks de brut.
Pour la semaine achevée le 2 novembre, les analystes s'attendent à ce que l'EIA fasse état d'une nouvelle hausse des stocks de brut de 2 millions de barils, d'une baisse de 1,7 million de barils des stocks d'essence et d'une baisse de 2 millions de barils des stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
(c) AFP