Peltier et Abad (LR) proposent la création d'un "chèque carburant"
"Ce chèque carburant de 100 euros s'adresse, non pas à tous les Français, mais à 13 millions de Français qui vivent dans la France des provinces et qui n'ont pas la chance de disposer d'un réseau de transports en commun", a déclaré M. Peltier dans l'émission politique le Grand Rendez-Vous d'Europe 1, CNews et Les Echos.
Le député de Loir-et-Cher a affirmé qu'il serait, lors de la manifestation du 17 novembre contre la hausse du prix du diesel décidée par le gouvernement, "aux côtés des Français qui, dans leur écrasante majorité, sont en colère de voir un gouvernement sourd". Mais il s'est cependant prononcé contre un blocage des routes, jugé "contre-productif".
Il a comparé une personne au "RSA qui touche 800 euros de revenus" et "un travailleur au SMIC, qui touche 1.488 euros" et qui "fait quelques dizaines de kilomètres chaque jour et paye 490 euros en plus". "Compte tenu de cette hausse excessive des taxes, les revenus du travail sont en train de devenir inférieurs aux revenus de l'assistance", a-t-il dénoncé.
Guillaume Peltier a plaidé pour une "écologie punitive à l'endroit des multinationales", notamment via "une taxe exceptionnelle sur les sociétés d'autoroutes" qui ont "cumulé 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière".
Le député de l'Ain Damien Abad a précisé sur RTL que le chèque carburant serait financé par cette taxe, "mais également sur le modèle du ticket restaurant: une part employeur et une part employé".
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ancien LR, est opposé à la création d'un tel chèque carburant, qualifiant la proposition de "solution à court terme qui contribuerait au réchauffement climatique", dans un entretien au Parisien le 27 octobre.
(c) AFP