Le pétrole baisse face à une offre trop abondante
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 74,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 28 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 29 cents à 65,02 dollars une heure après son ouverture.
Les stocks de brut ont au total gonflé de près de 32 millions de barils lors des six dernières semaines, selon ces données publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), branche du Département de l'Energie (DoE).
Surtout, la production de brut est quant à elle remontée à son niveau record atteint un peu plus tôt dans le mois, les États-Unis extrayant quotidiennement en moyenne 11,2 millions de barils d'or noir.
"Nous estimons que le DoE sous-estime la production américaine, et jugeons que vu la hausse des stocks de brut, les États-Unis extraient 11,5 millions de barils par jour, soit plus que l'Arabie saoudite et l'Iran", a tranché Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Devant cette affluence d'or noir, jeudi vers 08H15 GMT, les prix ont plongé à leur plus bas niveau depuis deux mois et demi, à 74,08 dollars pour le Brent et à 64,65 dollars pour le Brent.
"Les cours du pétrole ont connu un mois d'octobre extrêmement compliqué malgré l'imminence de nouvelles sanctions américaines contre l'Iran", a commenté John Plassard, analyste chez Mirabaud.
"Nous nous attendons à ce que les exportations de l'Iran reculent encore plus", ont estimé les analystes de Goldman Sachs, qui jugent par ailleurs que les acteurs du marché qui misent sur une baisse de la demande en raison de l'affaiblissement de la croissance "sous-estiment la résistance des pays émergents".
(c) AFP