Shell voit son bénéfice 3T bondir grâce à la hausse des cours
Le bénéfice net a atteint 5,839 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros) entre juillet et septembre, annonce dans un communiqué le groupe anglo-néerlandais. Depuis le début de l'année, il a quasiment doublé son résultat net à près de 18 milliards de dollars.
Comme son concurrent britannique BP, qui a publié en début de semaine des résultats flatteurs, Shell a surtout bénéficié d'un contexte de marché très favorable cet été aux majors pétrolières.
Les prix se sont envolés sur fond de tensions géopolitiques et surtout après le rétablissement des sanctions américaines contre l'Iran, faisant craindre un recul de l'offre, laquelle est déjà sous pression en raison des limites de production imposées par l'OPEP et ses partenaires, dont la Russie, depuis début 2017.
Shell souligne dans son communiqué que ses résultats ont d'abord profité de la hausse des prix dans le pétrole, le gaz et le gaz naturel liquéfié.
Dans le même temps, sa production a légèrement reculé de 2% à 3,596 millions de barils équivalent pétrole par jour, alors que le groupe est engagé dans un vaste programme de cessions d'actifs.
Son bénéfice annuel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a quant à lui bondi de 37% à 5,6 milliards de dollars. De son côté, son chiffre d'affaires s'est élevé de 32% pour dépasser les 100 milliards de dollars sur le trimestre (100,1 mds USD, soit 88,1 milliards d'euros).
Ses résultats ont bondi dans la production et l'exploration (+upstream+) et le gaz naturel liquéfié (GNL), mais ont reculé dans le raffinage et la distribution (+downstream+).
Le groupe vient notamment de donner son feu vert pour lancer un énorme projet de GNL au Canada qui doit répondre d'ici le milieu de la prochaine décennie à la demande asiatique.
Ce projet est de la plus haute importance pour Shell qui se détourne par ailleurs des exploitations pétrolières et gazières matures via un plan de cessions depuis 2016 de 30 milliards de dollars.
(c) AFP