Le pétrole baisse, les inquiétudes sur la demande l'emportent
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 77,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 36 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 29 cents à 67,30 dollars.
Selon les analystes de Commerzbank, l'une des principales questions est ainsi de savoir "si des exemptions seront accordées à des pays comme l'Inde", même si cela reste selon eux "peu probable".
Il y a plusieurs semaines, des spéculations autour de possibles autorisations pour continuer à importer du pétrole iranien, sans subir de représailles américaines, avaient circulé, mais aucun élément concret n'est encore venu étayer cette hypothèse.
Dimanche, pour la première fois, l'Iran a vendu du pétrole à des acheteurs privés via une bourse de l'énergie, mais l'offre n'a pas suscité l'enthousiasme des marchés. Le gouvernement a ainsi dû se contenter de vendre 280.000 barils, contre un million escompté, à un prix inférieur à celui annoncé. L'opération pourrait avoir lieu une fois par semaine, selon l'agence Fars, proche des conservateurs.
Néanmoins, "en dépit des sanctions sur l'Iran, les investisseurs ne semblent plus avoir peur du risque de pénurie d'approvisionnement", ont souligné les analystes d'ActivTrades, imputant cet état de fait à "la hausse des taux américains" et aux "craintes de risque systématique, qui pourraient potentiellement réduire la demande mondiale".
Dernièrement, des nuages noirs ont assombri les perspectives économiques futures. Parmi eux: la montée du protectionnisme, le coup de mou de la croissance chinoise et les récentes turbulences sur les marchés financiers.