Le pétrole recule, délaissé par un marché prudent
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 76,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 31 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 46 cents, à 66,87 dollars une heure après son ouverture.
A plus long terme, "la croissance de la demande en 2019 inquiète", ont expliqué les analystes de Natixis, qui notent que la hausse des prix depuis 2016 va "peser sur la demande, ce à quoi s'ajoutent les mesures protectionnistes américaines qui assombrissent l'horizon de la croissance mondiale".
"La Chine fait face à un ralentissement inédit de son économie", ce qui va peser sur la demande, a insisté Stephen Brennock, analyste chez PVM.
L'or noir avait grimpé au début du mois à son plus haut en quatre ans, avant que les sanctions américaines contre l'Iran ne visent directement les barils du troisième producteur de l'OPEP à partir de début novembre. Depuis, l'Arabie saoudite a affirmé vouloir compenser en augmentant ses extractions.
Avec le recul récent des cours, "le marché a peut-être fait un faux départ en pariant déjà sur un surplus de l'offre avant de voir l'effet que les sanctions auront une fois appliquées", ont toutefois prévenu les analystes de Saxo Bank.
La position de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, reste en effet ambigüe. Ainsi jeudi, lors d'une réunion de suivi de l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, le Comité de suivi a souligné son "inquiétude face à la hausse des stocks".
(c) AFP