Le pétrole chute avec le bond des stocks américains
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 80,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,36 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre a cédé 2,17 dollars à 69,75 dollars, passant ainsi sous la barre des 70 dollars pour la première fois depuis un mois.
"La hausse des stocks de brut est le moteur principal de la chute des cours", a affirmé Kyle Cooper de IAF Advisors, soulignant que six des sept derniers rapports hebdomadaires de l'EIA ont fait état d'une hausse combinée des stocks de brut et de produits raffinés.
Le spécialiste affirme également que l'ampleur de la baisse s'explique par la différence importante entre les chiffres publiés la veille par la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), évoquant une baisse inattendue des stocks de brut, et les chiffres de l'EIA le lendemain, réputés plus fiables.
Facteur de hausse des stocks notamment, les exportations américaines ont fortement reculé tandis que les importations ont légèrement augmenté, selon les chiffres de l'EIA.
"Les tensions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite s'apaisent", a commenté par ailleurs Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Washington semble désormais ménager Ryad dans l'affaire de la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi malgré les nombreux indices qui accréditent la thèse de son assassinat au consulat saoudien d'Istanbul.
"Il me semble improbable que des sanctions américaines soient décidées à un mois des élections américaines de mi-mandat", a affirmé M. Cooper.
A quelques semaines d'élections décisives aux États-Unis, la Maison-Blanche veut absolument éviter une hausse des cours du brut, synonyme de hausse des coûts de l'essence pour les automobilistes américains.
(c) AFP