Le pétrole recule, l'Opep mise sur une baisse de la demande
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 81,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,52 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre cédait 1,13 dollar à 72,04 dollars une heure après son ouverture.
Elle anticipe ainsi une croissance de la demande de 1,54 millions de barils par jour cette année pour une demande totale de 98,79 millions de barils par jour.
Par ailleurs, l'OPEP ne semble pas s'inquiéter d'un potentiel déficit de l'offre, alors que les prix ont grimpé début octobre à leur plus haut niveau depuis quatre ans avec la crainte de voir disparaître les barils iraniens avec les sanctions américaines.
"Le marché est déséquilibré par des conditions de marché qui ne sont pas du ressort de l'OPEP", a affirmé le secrétaire général de l'Organisation, Mohammed Barkindo, en marge de la conférence Oil&Money à Londres.
"Pour l'instant, il y a une crainte de pénurie mais l'offre est là", a-t-il asséné, rappelant que la Russie et l'Arabie saoudite, deux des trois plus gros producteurs mondiaux, assurent répondre à la demande de tous les acheteurs sans manquer d'or noir.
Le rapport est venu ajouter à la morosité du marché.
Le Fonds monétaire international a abaissé mardi sa prévision de croissance du PIB mondial à 3,7 % pour 2018 et 2019 (-0,2 point), soit au même niveau que celle de 2017, dans la foulée d'une révision à la baisse similaire par l'OCDE. Une révision justifiée par les craintes que fait peser le conflit commercial sino-américain sur l'économie mondiale.
Les marchés se serviront des données officielles sur les réserves américaines, qui sont publiées jeudi en cours de séance par l'Agence américaine d'information sur l'Energie, pour juger de l'état de l'offre et de la demande des États-Unis, premier consommateur mondial et géant de la production.
Pour la semaine achevée le 5 octobre, les analystes tablent sur une hausse des stocks de brut de 2,8 millions de barils, sur des stocks d'essence à l'équilibre et sur une baisse de 2 millions de barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP