Le pétrole amplifie ses pertes, inquiétude sur la demande
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 81,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour novembre perdait 1,26 dollar à 71,91 dollars.
Le Fonds monétaire international a abaissé mardi sa prévision de croissance du PIB mondial à 3,7 % pour 2018 et 2019 (-0,2 point), soit au même niveau que celle de 2017, dans la foulée d'une révision à la baisse similaire par l'OCDE. Une révision justifiée par les craintes que font peser le conflit commercial sino-américain sur l'économie mondiale.
Le secrétaire général de l'Organisation de pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammed Barkindo, a d'ailleurs assuré jeudi, lors d'une conférence à Londres, que la récente hausse des prix s'expliquait par des craintes de pénurie, "et non par des pénuries en tant que telles".
"La chute des prix a été exacerbée par une hausse inattendue des stocks de brut américains", selon les chiffres de l'API, ont en outre ajouté les analystes de Commerzbank.
La fédération professionnelle American Petroleum Institute a ainsi estimé mercredi dans son rapport hebdomadaire que les réserves américaines de brut avaient beaucoup plus augmenté qu'attendu lors de la semaine achevée le 5 octobre, avançant le chiffre d'une hausse de 9,75 millions de barils.
Cela est généralement interprété comme le signe d'une demande en berne au sein de la première économie mondiale.
Pour la semaine achevée le 5 octobre, les analystes tablent sur une hausse des stocks de brut de 2,8 millions de barils, sur une baisse de 145.000 barils des stocks d'essence et de 2 millions de barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
Craig Erlam, analyste pour Oanda, a de son côté expliqué la baisse par des prises de bénéfices alors que les prix ont atteint au début du mois leurs plus hauts depuis quatre ans, dopés par les inquiétudes sur l'offre et le retour à venir en novembre des sanctions américaines sur la production iranienne.
(c) AFP