Le pétrole recule, la Russie et l'Arabie saoudite annoncent des productions en hausse
Vers 14H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 84,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre perdait 32 cents à 74,91 dollars une heure après son ouverture.
Alors que le président américain Donald Trump accuse pour sa part l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires d'avoir fait grimper les prix en limitant leurs extractions depuis début 2017, le président russe Vladimir Poutine lui a répondu mercredi lors d'un forum consacré à l'Energie à Moscou.
M. Poutine a affirmé que le prix du brut est "essentiellement le résultat des activités de l'actuelle administration américaine" et "de sa politique irresponsable qui a un impact direct sur l'économie mondiale".
"Nous avons déjà augmenté notre production de 400.000 barils (par jour). S'il le faut, nous pourrions l'augmenter encore de 200-300.000 barils par jour", a ajouté M. Poutine.
Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a pour sa part affirmé que son pays extrayait début octobre environ 10,7 millions de barils par jour, soit le niveau de son record historique de 10,72 millions de barils atteint en novembre 2016, et pourrait encore augmenter la cadence en novembre.
La Russie et l'Arabie saoudite, deux des trois plus grands producteurs avec les États-Unis, sont les meneurs du groupe de producteurs qui limitent leurs extractions.
"Les investisseurs continuent de parier sur un déficit de production, même si, à long terme, ce rallye du pétrole pourrait générer des difficultés pour la croissance mondiale, comme le montre l'inquiétude de Trump sur ce sujet", a commenté Carlo Alberto De Casa, analyste chez ActivTrades.
Par ailleurs, le marché attendait les données hebdomadaires officielles de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks de brut, qui seront publiées en cours de séance.
Pour les réserves arrêtées au 28 septembre, les analystes s'attendent à une hausse des stocks de brut de 1,5 million de barils, de 1,25 million de barils de ceux d'essence et à une baisse de 1,25 million de barils des réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP